Au plus près des travailleurs

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Sans le savoir, vous avez sans doute au moins une fois eu entre les mains un objet façonné par les Hautes Ardennes de Vielsalm. « Nous travaillons principalement le bois », nous présente Marielle Chappelle, la responsable des ressources humaines. Pieds pour des verres à bière bien connus des Luxembourgeois, présentoirs pour chocolats, jouets, plateaux apéritifs design, etc. Fêtes de fin d’année obligent, l’entreprise produit actuellement des pieds de sapins : 110 000 pièces seront livrées d’ici Noël. Mais son savoir-faire ne s’arrête pas au bois. Spécificité des Hautes Ardennes : elle travaille presque exclusivement avec des personnes ayant un handicap reconnu. C’est une Entreprise de Travail Adapté (ETA). « Nous avons différentes activités qui sont adaptées en fonction du profil des personnes porteuses de handicap que nous employons », précise la responsable RH.  Pour seul exemple : c’est l’ETA des Hautes Ardennes qui crée les murs de pneus pour le circuit de Spa‑Francorchamps. Toutes ces tâches sont assurées par les 112 employés de l’entreprise. Sept d’entre eux sont accompagnés par Nicolas Delacollette, chargé de projet à la MIRELUX.

Dans le feu de l’action

Tous les produits créés par l’ETA sont le fruit de différents marchés décrochés du jour au lendemain, ce qui représente un fameux casse-tête pour la gestion du personnel : « En général, quand on me demande de trouver  du personnel, c’est pour hier », plaisante la responsable des ressources humaines. Pour parvenir à recruter un employé supplémentaire en un temps record, elle contacte Nicolas : « La MIRELUX est en contact avec des personnes qu’elle peut me proposer très rapidement. Cette réactivité nous fait gagner du temps », assure Mme Chappelle.

Autre gain de temps précieux : l’assurance que les travailleurs ont toujours leur dossier en ordre à l’AWIPH, l’Agence Wallonne pour l’Intégration des Personnes Handicapées. Il n’est en effet pas toujours évident pour chacune des parties de s’y retrouver dans les obligations administratives. Le chargé de projets MIRELUX sert donc de guide et indique à chacun les démarches à effectuer. « Cela demande un travail en amont de l’entretien d’embauche », confie Nicolas, « Si le candidat n’a pas les autorisations essentielles, je vais faire les démarches avec lui ». Lorsque cela s’avère nécessaire, Nicolas peut également prendre contact avec les tuteurs des candidats ayant un numéro AWIPH : « Il arrive que le travailleur ne soit pas en capacité de faire un retour complet à ses proches. Je leur explique donc ce qui s’est dit aux entretiens et je vois avec eux les formalités administratives qu’il faudrait réaliser ».

Une question de confiance

Le travail de Nicolas ne s’achève pas une fois les contrats signés. Durant les six mois qui suivent l’engagement, il continue à être présent tant pour l’entreprise que pour le nouvel employé. Ce suivi est un service très important aux yeux de la responsable du personnel : « Avant, les nouveaux employés étaient accueillis par le responsable, puis ils se débrouillaient seuls », nous explique-t-elle, « Aujourd’hui, des évaluations sont fixées régulièrement ». Ces suivis personnalisés permettent l’installation d’une relation de confiance entre le chargé de projets MIRELUX et les personnes qu’il accompagne, ce qui est essentiel selon Mme Chappelle : « Si les travailleurs rencontrent un problème, ils ne font pas la démarche d’aller dans mon bureau. Une certaine peur peut exister. Avec Nicolas, s’ils ont un souci, ils lui en parlent ». Les obstacles ainsi levés peuvent ensuite être discutés entre l’employeur, le nouveau salarié et la MIRELUX afin de mettre en place des solutions. Un espace de parole essentiel pour assurer un emploi durable et de qualité. 

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